samedi 15 février 2014

Changer de prestataire lorsqu'on n'en est pas satisfait : pourquoi cela peut être une fausse bonne idée ?

Beaucoup pensent que lorsqu'on est pas satisfait de son prestataire de restauration, il faut le sortir et en prendre un autre. Voici les raisons pour lesquelles cette idée, a priori pleine de bon sens, peut s'avérer mauvaise :
1. Si vous n'avez pas diagnostiqué la cause de vos problèmes, le remède peut être pire que le mal : le successeur ne fera pas toujours mieux. Pire, ne connaissant pas le restaurant en arrivant, il n'aura pas toutes les données au départ et peut s'embourber dans une situation initiale complexe qu'avec vous, il aura mal évalué. C'est notamment le cas lorsque votre difficulté relève d'un problème social.
2. Changer pour changer risque de ne servir à rien, si vous ne définissez pas très précisément vos besoins, votre cahier des charges et vos indicateurs de suivi. C'est en faisant ce travail préalable que vous assurerez un vrai changement. Sinon, le successeur peut se glisser confortablement dans les pantoufles du prédécesseur, lesquelles ressemblent à s'y méprendre à l'ancienne équipe, qu'il reprend bien souvent dans l'intégralité de son organisation.
3. Si vous cherchez un prix, vous risquez de l'obtenir (mise en concurrence oblige !) mais vous aurez aussi la qualité qui va avec le prix !

Mais alors, que faire en cas d'insatisfaction ? 5 conseils parmi tant d'autres :

1. Avant de changer, écrivez avec le prestataire actuel un Plan d'Actions Correctives. S'il ne le tient pas, il devra vous rendre des comptes, et c'est un moyen de mieux comprendre les raisons des difficultés rencontrées.
2. Formalisez vos échanges, en écrivant directement à l'échelon supérieur, voire à la Direction Générale !
3. Calculez le coût de la non-qualité, et faites le supporter par votre prestataire. C'est un excellent moyen pour qu'il se rende compte de votre détermination. De plus, les demandes d'avoirs ont un poids car elles sont toujours traitées par des circuits différents de vos interlocuteurs traditionnels. Enfin, c'est une preuve d'insatisfaction, si la relation venait à rompre dans de mauvaises conditions.
4. N'ayez pas peur de casser votre contrat à titre conservatoire : vous ne risquez rien et souvent, cela fait réagir... J'ai même connu des cas où le prestataire vous remerciait de l'avoir fait.
5. Enfin, n'ayez pas de double discours, l'un avec le prestataire, l'autre avec l'équipe ou le Chef ou encore en vous laissant tenter par des invitations conviviales, puis en ayant un discours sévère le lendemain. Votre crédibilité en pâtirait.

Si malgré tout cela, vous restez dans une situation insatisfaisante, il ne vous reste plus qu'à vous poser la question d'une consultation. Mais là aussi, cela nécessite du temps, de l'investissement, des compétences, pour aboutir à un résultat satisfaisant, à la fois sur le plan qualitatif comme économique.

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