La fin d'année scolaire, et le mois de mai en particulier, est traditionnellement le moment de faire le point sur son contrat de restauration. Pourquoi, plus que jamais en 2014, devez-vous le faire ? 2 raisons majeures :
- une raison réglementaire : la réglementation en matière de restauration scolaire ne cesse de se renforcer. 2 lois en 2 ans : la loi du 30 sept 2011 sur la qualité nutritionnelle des repas, et la circulaire du 10 janvier 2012 sur les biodéchets, qui obligera les établissements scolaires servant plus de 500 couverts/jour à trier les déchets organiques de leur restaurant dès fin 2015. Mal anticipées ou mal interprétées, ces nouvelles réglementations généreront des coûts prohibitifs pour l'établissement, sans parler des risques encourus auprès de la DDPP, alors que, bien mises en oeuvre, elles peuvent faire gagner de l'argent !
- une raison économique : le CICE, et dès l'année prochaine, la réduction des charges sur les bas salaires est une véritable aubaine économique pour le secteur de la restauration. Imaginez : les salariés des entreprises de restauration sont, pour la plupart, employés au SMIC, et en tout cas, à des niveaux salariaux inférieurs à 1.6 fois le SMIC. Les salaires représentant quasiment la moitié des coûts de restauration en scolaire, l'impact de la baisse des charges sur le prix d'un repas se mesure non pas au centime près, mais en dizaine de centimes ! La plupart des entreprises de restauration pratique aujourd'hui des taux de charges patronales de 40 à 45%, parfois même 48% sur des contrats dits "en dépenses contrôlées" (sic) voire 54% ! Rien ne le justifie, et demain, le client doit pouvoir ne pas être mis à l'écart des gains énormes que généreront à coup sûr ces décisions politiques majeures.
Comment faire pour bénéficier d'un jeu gagnant-gagnant pour l'établissement et le prestataire ?
Très simple a priori. Votre prestataire devrait être en mesure de vous donner l'état détaillé des charges patronales payées, salarié par salarié. En réalité, de toute bonne foi, votre interlocuteur opérationnel peut ne pas être en mesure de le faire, tout simplement parce que la répartition des allègements de charges ne se fait pas per capita. Et puis, même s'il le savait, le pensez-vous à ce point magnanime pour vous rétrocéder spontanément ces allégements de charges ?
C'est en fait, une fois encore, le marché qui fera la loi, et départagera la "juste" part qui reviendra au client, de celle qui restera chez le prestataire. Encore faut-il le faire fonctionner, ce marché des sociétés de restauration !
D'où mon conseil : lancez une consultation, faites fonctionner la concurrence, faites appel au marché ! il n'est pas trop tard pour la rentrée de septembre. Mais il ne faut pas traîner... si vous ne voulez pas perdre un an !
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